L’information a été donnée le jeudi 17 avril 2025, à l’auditorium de la Caistab, à Abidjan-Plateau, à l’issue d’une réunion. Cette décision, faut-il le souligner, fait suite à celle du Président de la République, Alassane Ouattara, qui souhaite que les femmes soient représentées dans les instances de décision à hauteur de 30% pour la question du genre.
« Depuis des décennies, les femmes jouent un rôle essentiel dans toute la chaîne de valeur du cacao, de la culture des cacaoyers à la récolte, du séchage à la commercialisation, sans oublier les activités de transformation artisanale et industrielle. Pourtant, leur présence dans les organes de décision et de gouvernance reste très faible, voire inexistante », a déploré Mme Doumbia Assata Fany, secrétaire et porte-parole de la plateforme.
A l’en croire, la place des femmes reste marginale et pourtant elles constituent une force vive de cette chaîne de valeur et que cette marginalisation constitue non seulement une injustice, mais aussi un frein au développement durable, inclusif et équitable.
En effet, les femmes du secteur café-cacao demandent également leur intégration dans les instances dirigeantes de l’Oia à tous les niveaux ; la création de programmes de renforcement de capacités pour appuyer leur participation active dans la gouvernance de la filière, et la reconnaissance officielle du rôle des femmes dans la durabilité de la filière café-cacao.
« Nous sommes donc des actrices de la filière café-cacao et pour cela, nous voulons être co-décideuses de notre avenir. Notre engagement est ferme et notre détermination reste sans faille. L’intégration des femmes dans l’organisation de l’interprofession agricole de la filière café-cacao n’est pas une faveur, c’est un droit », a insisté Mme Doumbia Assata Fany.
Aussi a-t-elle rappelé que les femmes représentent plus de 80% des acteurs actifs dans la filière bien que souvent invisibles ; leur expertise locale, leur implication dans la gestion des exploitations familiales et leur contribution à la durabilité de la filière sont avérées et que leur participation est indispensable à une interprofession plus juste, plus forte et plus représentative des réalités du terrain.
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