À quelques jours du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, l’Ong ‘’Secours Social’’, avec l’appui financier de Frontline AIDS, a lancé un appel solennel à la paix, à la tolérance et au respect des droits humains. Ce message a été délivré le mardi 21 octobre 2025 par le directeur exécutif de l’organisation, Gnizako Lago Lucien, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’ONG, situé à Belleville, un quartier de Bouaké.
Devant les journalistes, Gnizako Lago Lucien directeur exécutif l’Ong ‘’Secours Social’’,a souligné que les périodes électorales sont souvent propices aux tensions sociales et aux discours discriminatoires. Selon lui, il est essentiel de prévenir toute dérive en plaçant la protection des droits humains au cœur du processus électoral.
c’est une exigence démocratique
« La période électorale ne doit pas être un règlement de comptes. Chaque citoyen, quelle que soit son identité, mérite d’être protégé, respecté et entendu. Le respect des droits humains n’est pas une option, c’est une exigence démocratique », a-t-il insisté. Pour garantir un climat apaisé, le directeur exécutif a exhorté l’ensemble des acteurs à jouer pleinement leur rôle.
« Nous appelons aujourd’hui les partis politiques à inscrire la paix, la tolérance et la santé dans leurs priorités. Les médias doivent refuser la désinformation et les propos haineux. Les institutions doivent garantir la sécurité et la participation de toutes et tous, sans distinction. Enfin, les communautés doivent rester mobilisées, solidaires et vigilantes », a-t-il déclaré.
Protection des populations vulnérables
Gnizako Lago Lucien a également rappelé l’importance d’une protection particulière pour les groupes vulnérables. Il a salué les efforts de nombreuses communautés qui, lors de la crise homophobe survenue entre août et septembre 2024, ont soutenu les populations clés, notamment les personnes LGBTQI+.
« Les élections ne doivent jamais être un prétexte à la division, à la stigmatisation ou à la violence, en particulier à l’encontre des populations clés et des personnes LGBTQI+, trop souvent marginalisées ou instrumentalisées », a-t-il affirmé.
La rencontre a également enregistré la présence de Soro Zoumana, secrétaire général de section de Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO), et de Lokoué Traoré, porte-parole de l’Union des chefs de communauté résidant à Bouaké. Tous deux ont abondé dans le même sens, appelant les Ivoiriens à privilégier le dialogue, la paix et le respect des droits fondamentaux durant cette période électorale décisive.
Nambacéré Joël
Lire l’article original ici.
