“Depuis plusieurs mois, j’observe avec gravité le fonctionnement de la Commission Électorale Indépendante (CEI). J’observe, je réfléchis, j’analyse. Mais aujourd’hui, je me dois de décider”, écrit Laurent Gbagbo, pointant du doigt une CEI devenue, selon lui, “l’instrument docile d’un pouvoir qui refuse l’alternance, la transparence et l’inclusion”.
Cette décision intervient dans un climat de tensions grandissantes à l’approche de l’élection présidentielle. Le PPA-CI réclame l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale et une révision complète de ladite liste, jugée entachée d’irrégularités. Une demande que la CEI a rejetée, son président, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, ayant déclaré le 17 mars dernier que le calendrier de l’institution “ne permet pas une nouvelle révision électorale avant l’élection présidentielle”.
Face à cette situation, Laurent Gbagbo affirme refuser de “se rendre complice de ce qui est en train d’advenir à notre pays”. Il dénonce “un processus électoral qui porte déjà les stigmates de l’exclusion, de la fraude et de la manipulation”.
L’ancien chef d’État accuse également la CEI de violer ses propres textes, de vouloir écarter des leaders de l’opposition et d’imposer de nouvelles règles contraires au code électoral, rendant tout contentieux électoral impossible à résoudre de manière équitable.
Gbagbo tire la sonnette d’alarme : “En 2011, la Côte d’Ivoire a connu le pire. Et cela à cause d’une CEI partiale, soumise, instrumentalisée par l’opposition d’alors, aujourd’hui au pouvoir”.
Il lance un appel à l’apaisement et au dialogue, exhortant à “l’ouverture d’un dialogue politique sincère entre les principaux partis de l’opposition, la société civile et le pouvoir, pour remettre la Côte d’Ivoire sur le chemin d’élections crédibles, inclusives et apaisées”.
Pour Laurent Gbagbo, “la CEI ne rassure plus. Elle est discréditée. Elle est disqualifiée”, insiste-t-il, appelant à “protéger la Côte d’Ivoire de l’abîme”.
Le PPA-CI ne participera plus aux travaux de la CEI, jusqu’à nouvel ordre.
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