Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão rencontre le bureau de l’Assemblée nationale présidé par Adama Bictogo (Abidjan, 18/09/2025) DR : AIP

Leonardo Santos Simão, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, chargé de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), est en séjour en Côte d’Ivoire pour une série de rencontres avec les acteurs ivoiriens, en vue d’œuvrer à une élection présidentielle apaisée. Des rencontres qui l’ont conduit, après le Président de la République Alassane Ouattara, le jeudi 18 septembre 2025, à rendre visite, le week-end du vendredi 19 au dimanche 21 septembre 2025, au président du PPA-CI Laurent Gbagbo et à Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, au nombre des candidats recalés. Mais aussi à Simone Ehivet Gbagbo, Jean-Louis Billon ou Henriette Lagou, au rang des candidats retenus.

Au sortir de son audience avec le président du PPA-CI, il s’est confié à la presse. « Nous sommes venus faire ces rencontres dans le pays qui est en marche vers des élections. Le président Gbagbo a des préoccupations vis-à-vis des élections. Il les a partagées avec moi. Il faut que les leaders du pays travaillent ensemble pour trouver des solutions aux défis. Il s’est dit disponible pour travailler avec les autorités et d’autres forces politiques pour apporter sa contribution vers des élections apaisées », a-t-il dit.

Chez Pascal Affi N’Guessan, le diplomate onusien a reconnu aux candidats rejetés leur droit d’exprimer leur désaccord. Mais, dans la légalité. « Notre réaction est qu’il faut utiliser les moyens que la loi et les institutions mettent à disposition pour exprimer son désaccord. Cela, en préservant la paix et la stabilité du pays. La vie politique est complexe. Il y a des hauts et des bas. Être un  homme politique, c’est travailler à l’harmonisation des intérêts des citoyens et préserver leur vie. Même quand vous n’êtes pas d’accord avec les décisions, il faut exprimer son désaccord en utilisant les moyens légaux. Nous irons travailler en tant que Nations Unies pour encourager les uns et les autres à travailler les moyens et les formules pratiques pour des élections apaisées », a appelé le représentant du Secrétaire général de l’ONU.

Affi N’Guessan appelle à une résolution de l’ONU pour stopper le processus électoral

Pascal Affi N’Guessan a loué la démarche du diplomate onusien. Mais pour lui, l’ONU doit regarder le processus électoral avec beaucoup plus de gravité. Car selon lui, l’atmosphère post-électorale reste, selon lui, très préoccupante, plus que celle d’avant l’élection présidentielle de 2010. Le président du FPI a demandé au représentant du SG de l’ONU de travailler à une résolution pour arrêter le processus électoral en cours.

« Ce que nous avons partagé avec le représentant spécial des Nations Unies, c’est que la situation actuelle est devenue plus dangereuse que celle que nous avons connue en 2010-2011. Et que c’est une situation qui porte un danger à la sécurité sous-régionale. Nous voudrions que les Nations Unies décident de s’engager plus en avant. Et que la question des élections en Côte d’Ivoire soit portée devant le Conseil de sécurité, afin qu’une résolution soit prise pour stopper le processus électoral actuel. Si rien n’est fait, ce processus va conduire à des affrontements. Qu’il soit stoppé et qu’un processus de dialogue puisse s’ouvrir avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux, pour garantir des élections inclusives et transparentes. Nous considérons que la mission des Nations Unies ne doit pas s’arrêter à ces consultations. Il faut qu’elles aillent plus loin », a dit Pascal Affi N’Guessan.

C’est le second séjour du responsable onusien en Côte d’Ivoire, après un premier en avril 2025, pour les mêmes raisons. Simone Ehivet Gbagbo, candidate du MGC, a salué cette autre mission et dit son vœu que la Côte d’Ivoire tourne la page des crises électorales. « Je réagis positivement à une telle sollicitation. Il faut que notre pays sorte des crises aiguës que nous avons connues. Il est venu pour ça. Je l’exhorte à rencontrer toute la classe politique pour obtenir ces élections apaisées », a-t-elle dit.

Jean-Hubert Koffo



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