« Je parle des Ivoiriens qu’on ne voit pas sur les réseaux sociaux parce qu’ils n’ont même pas les moyens de s’offrir un petit repas par jour, à plus forte raison s’acheter des gigas pour parler sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Ils ont la peur au ventre », indique-t-il.
Dans sa déclaration, il affirme avoir fait le tour des campements, villages, grandes agglomérations. Et les Ivoiriens lui parlent. « Ils ont peur. Cela engage la responsabilité de la classe politique ivoirienne », souligne Blé Goudé. Qui insiste sur l’organisation d’un conclave national qui va réunir pour, selon lui, tracer les sillons d’une élection paisible, crédible qui verra la participation de tous les Ivoiriens et pour une paix durable.
Toutefois, pour que cela soit, il propose la réforme de la Cei. « Il faut réformer la Cei. Au-delà d’elle, il y a d’autres réformes institutionnelles dont notre pays ne peut plus faire l’économie. Acceptons-le. Conservons-le. Une réforme est faite pour adapter le fonctionnement de l’institution à la réalité du pays », présente-t-il. Et d’ajouter qu’au moment où la Cei avait été mise en place lors de la guerre, après les différentes rencontres pour aboutir à des accords, cette commission pouvait être encore acceptée pour mettre en confiance les différents belligérants.
Asseyons-nous et parlons
« Asseyons-nous autour d’une table et parlons-nous. Au cours de ce conclave dont j’ai cas, il sera l’occasion de poser toutes ces questions politiques qui cristallisent l’atmosphère. Nous sommes assez responsables. Je ne crois pas que la Côte d’Ivoire soit un pays maudit », a-t-il fait remarquer. Voulant partager ses inquiétudes, il dit avoir espoir d’une Côte d’Ivoire nouvelle dont les fils et filles savent se retrouver pour la sauver.
Que l’autorité qui a la possibilité et le pouvoir intervienne politiquement dans le débat ivoirien afin de baisser l’atmosphère, calmer la situation
Pour Blé Goudé, il est temps que l’autorité qui a la possibilité et le pouvoir de prendre des décisions puissent faire intervenir politiquement sa personnalité dans le débat ivoirien afin de baisser l’atmosphère, calmer la situation. « On ne peut pas aller droit dans le mur. Je vous parle par acquis de conscience, par expérience. Les Ivoiriens ne méritent pas qu’on les plonge à nouveau dans une aventure sans issue au nom de nos ambitions, nos égos et de nos orgueils. Nos formations politiques ne sont pas au-dessus de la vie de nos concitoyens », a-t-il souligné.
C’est pourquoi, pour lui, la classe politique ivoirienne doit faire preuve de responsabilité en se retrouvant autour d’une table au nom de ces Ivoiriens, veuves, orphelins, fonctionnaires qui ont perdu leurs emplois à cause des dernières crises.
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