Pas de plan B, pas de stratégie gagnante ?
En refusant toute alternative, Thiam Tidjane et Gbagbo Laurent déroulent un boulevard gagnant à Ouattara Alassane. Boycott, entêtement ou deal caché : à qui profite le blocage ? La Côte d’Ivoire risque-t-elle la fin de sa plus longue période de stabilité, depuis la disparition du Vieux?
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1. Une rumeur persistante évoquait un accord tacite : pas de candidature Thiam si Ouattara se présente.
2. Thiam rejette tout plan B, comme s’il n’y avait pas d’alternative.
3. Gbagbo adopte une posture similaire, misant sur le boycott ou une révolte.
4. Mais depuis 15 ans, aucun putsch, ni aucune insurrection n’a installé un opposant au pouvoir en Côte d’Ivoire .
5. La Côte d’Ivoire vit sa période la plus stable depuis 1993, avec la mort du père fondateur .
6. Le refus des compromis pourrait mettre à la stabilité et précipiter dans une crise.
7. Qui veut réellement gouverner dans la paix ?
Explications !
Une rumeur avait circulé : si Ouattara Alassane est candidat, Thiam Tidjane ne le sera pas. Volontairement ou involontairement, il ne sera pas candidat. Cette hypothèse semble se matérialiser. En refusant toute alternative – tout “plan B” – et en s’enfermant dans une logique d’intransigeance, Monsieur Thiam déroule un tapis rouge à Monsieur Ouattara, en faisant de la comédie avec la saisine de l’Onu , en restant à Paris sous la protection des autorités françaises qui ne font rien comme pressions sur le chef de l’État ivoirien. Même en l’absence de preuve d’un accord secret, la posture de Thiam est clairement perceptible comme facilitant objectivement la voie du président sortant.
Et Gbagbo Laurent ? L’ancien président adopte une stratégie à peu près comparable, misant sur un boycott, une insurrection populaire ou un renversement inattendu du système. Avec son
slogan “Trop c’est trop” , et les appels identiques à ceux lancés au Pdci Rda, demandant à faire comme la jeunesse Burkinabè. Cela fait 15 ans que l’on attend le “grand soir”. Or, aucun putschiste ne prendra le pouvoir pour y installer Thiam ou Gbagbo.
Les exemples du Mali, du Burkina ou du Niger inspirent plus ceux qui rêvent de soulèvement, que les exemples du Ghana, du Sénégal, du Bénin ou du Liberia. Pourtant, ce sont les transitions démocratiques qui ont le mieux servi leurs peuples. L’histoire récente de la Côte d’Ivoire est claire : depuis la mort d’Houphouët-Boigny en 1993, seule la période Ouattara a été exempte de coup d’État ou de rébellion. Pourquoi ? Parce que Ouattara tient fermement le gouvernail, mais aussi parce que ses opposants – artisans du chaos – sont devenus ses meilleurs alliés, refusant le jeu démocratique depuis 2011 pour le camp Gbagbo , en 2020 pour le Pdci et peut être en 2025, pour les deux camps !
Si Gbagbo et Thiam refusent le jeu institutionnel et rejettent les compromis, alors ils prennent le risque de mettre fin à la plus longue période de stabilité qu’ait connue le pays depuis trois décennies. Ce ne sera pas forcément dans leur intérêt, en plus de ce que ce ne sera pas l’intérêt du pays ! Quel est le sort des partis politiques et des acteurs politiques classiques et traditionnels au Mali, au Burkina Faso , au Niger et en Guinée ? Que sont devenus les acteurs politiques qui avaient applaudi la chute de IBK, de Kabore , d’Alpha Condé, de Bazoum ?
Oupoh Laurent
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