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L’Assemblée générale de la Fédération des sourds de l’Agneby-Tiassa s’est tenue le mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, à la salle des réunions de la bibliothèque municipale d’Agboville. Cette rencontre a été l’occasion pour les participants d’appeler à une meilleure inclusion des personnes sourdes dans la société ivoirienne, à travers la reconnaissance de la langue des signes dans la Constitution.
Un plaidoyer fort pour l’inclusion
Dès l’ouverture des travaux, le président régional des personnes en situation de handicap, M. N’gou Agbé, a lancé un appel en faveur des personnes sourdes :
« Un handicapé qui s’exprime dans le langage des signes a un handicap incommensurable. Je plaide que leurs droits soient inscrits dans la Constitution ivoirienne », a-t-il déclaré, appelant à une reconnaissance légale qui garantirait leur dignité et leur pleine citoyenneté.
La société civile en appui
Au nom du Directeur régional de la Protection Civile, Yapo Firmin a pris la parole pour défendre avec fermeté la cause des personnes sourdes.
« Pas de droits pour des hommes en situation de handicap (sourds) qui exercent le langage des signes est une faille aux regards de la société civile. Refuser une personne sourde, c’est l’exclure de l’humanité », a-t-il martelé.
Il a également souligné l’importance de leur contribution sociale : « Des personnes sourdes jouent un rôle important dans la société. La reconnaissance de la langue des signes doit être acceptée dans la loi fondamentale de notre pays ».
Un appel national réaffirmé
Présent à Agboville pour l’occasion, le président national des personnes handicapées de Côte d’Ivoire, Gnakpa Jacob, a salué l’engagement de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées de la région de l’Agneby-Tiassa (FAPHRAT) et de son président, N’gou Agbé, pour l’organisation de cette assemblée générale.
Il a insisté sur l’urgence d’une reconnaissance officielle de la langue des signes :
« La langue des signes en Côte d’Ivoire est une identité, qui aboutit à la clé de notre dignité. Nous réaffirmons aujourd’hui l’urgence de son officialisation par l’État de Côte d’Ivoire », a-t-il affirmé, soulignant que cette reconnaissance est la seule garantie pour le respect effectif de tous les autres droits.
Consty à Agboville
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