« Faire connaître davantage l’Observatoire, encore méconnu du grand public, valider les missions et méthodologies de notation des services financiers, définir un cadre d’échanges régulier entre acteurs et OQSF, et rappeler l’obligation d’information des institutions financières envers leurs clients ».
Tels étaient les objectifs principaux d’un atelier de réflexion et de validation des missions, organisé par l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) en Côte d’Ivoire, avec l’appui financier du Programme d’Amélioration de la Gouvernance et de la Délivrance des Services (PAGDS) de la Banque mondiale et du ministère des Finances et du Budget.
L’atelier, tenu du 23 au 24 septembre 2025 dans un hôtel de Yamoussoukro, a réuni les responsables de l’OQSF et près de 150 institutions financières : régulateurs, banquiers, assureurs, émetteurs de monnaie électronique, associations de consommateurs et partenaires techniques.
Créé en 2016 et devenu opérationnel en 2019, l’OQSF est un instrument public, gratuit et indépendant, placé sous la tutelle du ministère des Finances et du Budget. Sa mission est de garantir la transparence, de protéger les consommateurs et de renforcer la confiance dans les services financiers. Cependant, il demeure encore peu connu du grand public.
À cette occasion, la secrétaire exécutive de l’OQSF, Mme Yao Loukou Léocadie, a rappelé que l’Observatoire poursuit trois missions essentielles : Observation et veille : évaluer la qualité, la transparence et la concurrence des services financiers, notamment à travers la publication d’un comparateur de tarifs ;Information et éducation financière : sensibiliser le grand public et vulgariser la réglementation relative aux services financiers ; protection du consommateur : offrir un mécanisme gratuit de médiation pour régler à l’amiable les différends entre clients et institutions.
Lors d’un sondage réalisé en séance, il est apparu que seuls 10 % des participants connaissaient l’OQSF, confirmant ainsi sa faible notoriété. D’où la nécessité de renforcer la communication et de rappeler aux institutions financières leur obligation d’informer leurs clients sur son existence.
« L’objectif final reste d’améliorer la qualité des services financiers et de favoriser l’inclusion financière en Côte d’Ivoire », a soutenu Yao Loukou Léocadie. Lui emboîtant le pas, Akrou Bertin, coordinateur adjoint du PAGDS, a salué le leadership de la secrétaire exécutive, dont le dynamisme a permis de redonner vie à l’institution. « L’OQSF a pris une nouvelle dimension grâce à son engagement et à sa vision », a-t-il déclaré.
Représentant le ministre des Finances et du Budget, Jérôme Ehui a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de l’État à faire de l’OQSF un outil de régulation et de confiance entre consommateurs et prestataires de services financiers avec les organismes financiers. Selon lui, “La réussite de ce projet nécessite l’implication de toutes les parties prenantes. L’objectif étant d’améliorer l’accès des consommateurs à des produits et services financiers de qualité, tout en les sensibilisant à leurs droits en tant que consommateurs et aux dispositions mises en place par l’État pour garantir un équilibre dans leur relation contractuelle avec les organismes financiers.
Les participants ont, par ailleurs, travaillé à la validation des méthodes de notation des prestations financières, à la définition de la périodicité des évaluations et à la mise en place d’un cadre d’échanges permanent entre l’OQSF et les acteurs du marché. Le ministère des Finances prévoit également l’instauration d’un système de récompenses destiné à encourager les meilleures pratiques.
Harry Diallo, depuis Yamoussoukro
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