De nombreux universitaires se sont réunis les mercredi 9 et jeudi 10 avril 2025 sur le campus 2 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, à l’occasion d’un colloque international placé sous le thème : « La fabrication de la médiocrité : signes et significations du monde contemporain pour l’élévation de la conscience humaine ».
Organisé par HERMESS, une organisation spirituelle internationale, cet événement visait à encourager une réflexion scientifique et pluridisciplinaire autour de la conscience humaine et de son élévation, dans un monde de plus en plus dominé par la matérialité. L’objectif principal : contribuer à la restauration de l’Humain à travers l’élévation de son niveau de conscience.
Lors de la cérémonie officielle d’ouverture, le Shaykh Idriss OUATTARA, fondateur de HERMESS et organisateur du colloque, a expliqué que le niveau de conscience humaine peut se décliner en plusieurs dimensions : minérale, végétale, animale, subtile et angélique. Selon lui, l’enjeu de ce colloque est double : d’une part, identifier les signes et causes de la régression vers les niveaux les plus bas de cette échelle ; d’autre part, proposer des pistes de réflexion susceptibles de favoriser une élévation de la conscience, gage d’un mieux-être existentiel et d’un épanouissement collectif.
« On se rend compte que, de plus en plus, les gens s’éloignent de la spiritualité pour se tourner uniquement vers la matérialité. Pour combler ce vide, il est nécessaire de revenir à une étude approfondie de la spiritualité, afin de rappeler que notre fondement, notre ressource première en tant qu’êtres humains, c’est précisément cette dimension spirituelle. En dehors d’elle, nous perdons notre humanité », a-t-il souligné.
L’ouverture du colloque a été marquée par une conférence inaugurale animée par le professeur Emmanuel To Bi, spécialiste de poésie négro-africaine au département de Lettres modernes de l’Université Alassane Ouattara. Pendant plus d’une heure trente, il a captivé l’auditoire en articulant rationalité, spiritualité et mythologie, affirmant que dans un monde globalisé, l’équilibre humain exige une approche cartésienne, mais aussi spirituelle et mythologique.
À l’issue de cette première journée, les participants ont salué la qualité des échanges. Agbavou Raoul, docteur en philosophie à l’Université Alassane Ouattara, a notamment déclaré : « Pour que notre conscience s’élève, nous ne devons pas nous en remettre uniquement à une rationalité absolue, mais chercher une conciliation entre rationalité et spiritualité. »
Nambacéré Joël
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