Le Cafod réclame ses droits sur les terres de la forêt Djibi.
Photo : Dr

Le Collectif des familles attributaires de la forêt de la Djibi (Cafod) a tenu un point de presse le samedi 28 juin 2025 à Djorogobité, dans la commune de Cocody-Angré , selon une note reçue .

À cette occasion, le porte-parole du collectif, René Ponté Keletigui, a exprimé la position du collectif dans le but d’éviter une éventuelle crise foncière. Les familles réclament la reconnaissance de leurs droits d’usage sur plus de 1 000 hectares de terres aujourd’hui convoitées par des programmes de logements sociaux.

Le collectif s’est dit préoccupé par l’avancée de projets immobiliers sur ces terres historiquement affectées à des fins agricoles.

« Nous ne nous opposons pas au développement ni à la politique de logements sociaux, mais nous réclamons le respect des procédures légales, notamment la purge préalable des droits d’usage sur nos parcelles, avant toute affectation à des opérateurs immobiliers », a déclaré René Ponté Keletigui.

Ces terres, d’une superficie de 1 042 hectares, ont été attribuées en 1968 à 48 familles ivoiriennes dans le cadre d’un programme national de promotion de l’investissement agricole. Exploitées principalement en plantations de palmiers à huile, elles l’ont été sous la supervision de l’État, conformément aux engagements contractuels. Les familles affirment avoir respecté leurs obligations, qui prévoyaient une acquisition progressive des terres selon les textes en vigueur.

Aujourd’hui, alors que plus de 3 600 logements sont annoncés sur une partie de ce site, le Cafod alerte sur le non-respect des étapes prévues par la loi. Le collectif insiste sur la nécessité d’une enquête publique préalable afin d’identifier les détenteurs légitimes, garantir une indemnisation juste et sécuriser juridiquement les projets.

« Depuis 2013, nous avons transmis aux autorités compétentes l’ensemble des documents prouvant nos droits et retraçant l’historique du site, dans un esprit de dialogue et de recherche de solutions », a rappelé René Ponté Keletigui.

Le Cafod se dit ouvert à la concertation pour parvenir à une solution conforme aux textes législatifs et réglementaires, permettant à l’État de mettre en œuvre sa politique de logements sociaux, tout en respectant les droits des attributaires.

« Il ne s’agit pas d’un conflit foncier classique, mais d’une demande légitime d’application de la loi. C’est à cette condition que les souscripteurs de ces logements pourront devenir propriétaires en toute sécurité juridique », a conclu le porte-parole.

René Ponté Keletigui était accompagné notamment de Morel Dally, juriste, et de Lassana Karamoko, président du conseil d’administration de l’entreprise EOX Nouvelle, mandataire légal du Cafod.

Olivier Dion avec Gérard Batoua



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