Le bureau pays de l’ONG Save the Children a accueilli, mardi 16 septembre 2025, plusieurs organisations de jeunes, dont des activistes, à une rencontre axée sur l’éducation et le genre.
Selon Nathalie Akoun épouse Adjimi, conseillère technique en éducation au sein de Save the Children et l’une des formatrices du jour, cette initiative vise à « renforcer les capacités de ces jeunes sur l’éducation et le genre, mais en intégrant le genre dans l’éducation ». Elle précise : « Nous souhaitons que l’éducation soit transformative. Ce sont des notions de base que nous voulons transmettre à ces jeunes et à leurs organisations ».
Mme Adjimi a salué les efforts déjà entrepris par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA), à travers la direction en charge de l’équité et de l’égalité de genre. Toutefois, elle estime que « beaucoup reste à faire ». Pour elle, il est essentiel que les organisations de la société civile « portent la voix des communautés » et s’unissent afin de « représenter l’ensemble de la population auprès des instances décisionnelles en matière d’éducation ».
Pendant deux jours, les participants seront également formés aux techniques de plaidoyer. « Il s’agit d’apprendre à élaborer un plan de plaidoyer capable de capter l’attention des décideurs et d’aborder les questions de genre encore sensibles dans nos communautés », a-t-elle ajouté.
De son côté, Noumou Gervais, chargé de formation à la direction de l’équité, de l’égalité et du genre au MENA, a rappelé que cette formation s’inscrit dans la stratégie globale du gouvernement. « Nous travaillons avec l’ensemble des parties prenantes, aussi bien au niveau gouvernemental qu’avec les ONG. Former ces acteurs, qui sont pour nous des partenaires, est essentiel », a-t-il affirmé, annonçant un suivi des activités menées par les organisations après la formation.
Kadjo Modestine, consultante et cheffe de projet au sein de Save the Children, a précisé que cette initiative est portée par l’ONG, financée par l’UNICEF et soutenue par le MENA. « Ce projet met en avant la promotion de l’égalité de genre dans l’éducation. Il s’agit d’un mini-projet comportant trois livrables principaux, complétés par des actions additionnelles », a-t-elle expliqué.
Elle en a détaillé les principaux axes : « Renforcer les capacités des OSC et des jeunes activistes en matière de promotion du genre ; créer un réseau ou une plateforme de jeunes leaders pour renforcer leur impact ; et enfin, encourager les jeunes à s’adresser à leurs pairs à travers des campagnes numériques et de terrain ».
Mme Modestine a conclu en remerciant l’UNICEF ainsi que le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation pour leur appui constant.
Pour Ouédraogo Mathieu, président de l’Union des apprenants de Côte d’Ivoire et participant à l’atelier, cette rencontre représente une véritable opportunité d’apprentissage. « Ces journées de formation sur l’égalité des genres, l’éducation, le plaidoyer, le leadership, la vie associative, la mobilisation communautaire et l’élaboration d’un plan média nous ont permis de consolider nos acquis. Nous avons également pu partager nos expériences et former certains leaders communautaires pour faire passer le message, notamment en milieu rural », a-t-il déclaré.
Olivier Dion avec Gérard Batoua
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