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La Coordination Dignité de la Direction Générale des Impôts (Codidgi) a tenu une conférence de presse le mardi 15 avril 2025 au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, à Abidjan-Plateau.
Lors de cette rencontre avec la presse, la Codidgi a lancé un ultimatum aux autorités ivoiriennes. Les syndicats exigent la mise en œuvre du profil de carrière des agents d’ici la fin juin 2025, une revendication qui perdure depuis 2008. Face à l’inaction persistante, les 2 000 agents concernés envisagent un durcissement de leurs actions. « Nous ne donnons pas un délai, mais nous nous projetons jusqu’à fin juin. Il est temps pour nous de faire appliquer le profil de carrière. Nous savons que cette année 2025 est une année électorale particulière. Cependant, nous demandons qu’une oreille attentive soit accordée à la question de notre profil de carrière », a déclaré Djédjémel Akpa Léonard, président de la Codidgi.
Une pression croissante sur les autorités
Par ailleurs, il a indiqué que trois mois après le début de la trêve sociale, ils ne voient toujours pas les prémices d’une solution. Puis, il a évoqué des problèmes persistants tels que les nominations inéquitables et les précomptes non reversés pour l’assurance santé. « Les syndicats, après avoir épuisé toutes les voies de dialogue, se disent prêts à utiliser tous les moyens légaux pour obtenir satisfaction », a-t-il insisté. Pour sensibiliser l’opinion publique, la Codidgi prévoit une tournée dans le Grand Abidjan, débutant le 25 avril 2025 à Yopougon. Cette mobilisation culminera par une assemblée générale visant à déterminer les actions futures. Parmi les revendications majeures, ils ont noté l’application effective du profil de carrière, la rétrocession de la mutuelle (Madgi) aux mutualistes, le déblocage de l’opération immobilière Akp, la réforme du système des précomptes et le traitement des victimes de l’article 22 du profil de carrière. Michael Dougrou, secrétaire général de l’Alliance Nouvelle de la Direction Générale des Impôts (Anadgi), a réaffirmé la volonté des syndicats de privilégier le dialogue, tout en regrettant l’échec de la trêve sociale lancée en janvier 2024, qui n’a pas abouti, selon lui, à des solutions concrètes.
Mamadou Ouattara avec A. Traoré (Sercom)
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