« Nous sommes mécontents du comportement de nos hôtes. Ils ont tous été à l’école à Agban village. À l’époque, là où ils sont installés était un campement qui s’appelait Songon Akye. Ils étaient une minorité de 30 à 40 personnes. Ils travaillaient pour nos parents. Comme les plantations étaient éloignées du village, nos grands-pères leur ont cédé une parcelle de terre. Ces Akyé sont venus d’Adzopé, d’Afféry, etc., depuis les années 1957 », a expliqué Appia Lagoh Luc, porte-parole de ces populations pour planter le décor.
Il a souligné que leur mécontentement vient du fait que Songon Agban Attié 2 était avant tout un quartier de leur village. « On dit bien Songon Agban Attié 2. C’est un quartier de Songon Agban. C’est ce que nous déplorons. Nous ne sommes pas contents. Même si le campement est devenu un village et que les populations veulent choisir un chef, elles devraient voir leurs tuteurs que nous sommes », a-t-il signalé.
Et d’ajouter : « Avant de faire quelque chose, il faudrait que les populations viennent prendre conseils auprès de leurs tuteurs. Ce qu’elles devraient faire, c’est de se rabattre sur nous, ce qui n’a pas été le cas. De surcroît, les véhicules que l’Etat a donné aux chefs atchan, celui de Songon Attié 2 en a bénéficié. Nous nous demandons si c’est l’État qui choisit le chef ou la communauté villageoise. D’où notre mécontentement. C’est pour cela que nous avons organisé cette marche pacifique. Et avant de le faire, nous avons déposé des courriers à la sous-préfecture, à la préfecture d’Abidjan pour signifier notre mécontentement ».
Le chef N’Cho Jerôme Atsé, interrogé, a ironisé la démarche des « marcheurs ». Selon lui, leur marche n’a aucun sens. Car dit-il, ces derniers ont peur de son intronisation. Parce qu’a-t-il soutenu, après son installation officielle, il mettra fin à l’anarchie constatée dans la gestion des terres et autres dossiers. Il dit avoir le soutien de l’administration et du village de Songon Agban.
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