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La célébration officielle de la 9è Journée africaine de Lutte contre la Corruption (Jalc) s’est déroulée le vendredi 11 juillet 2025 à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères d’Abidjan-Plateau autour du thème : « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption ».
Lors de cette commémoration, le président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (Habg), Épiphane Zoro Bi Ballo a appelé à une lutte contre la corruption respectueuse de la dignité humaine. « Il s’agit de nous assurer que les mesures de prévention et de sanction de la corruption ne deviennent pas à leur tour sources d’injustices », a-t-il déclaré. Il s’est félicité des progrès réalisés par la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la corruption, dont l’indice de perception de la corruption a connu une nette amélioration. Il a révélé que selon Transparency International, l’indice est passé de 40 sur 100 en 2023 à 45 sur 100 en 2024, soit un gain de 18 places au classement mondial. À l’en croire, ce résultat est à mettre à l’actif de la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2024-2025, adoptée par le gouvernement. À cela, il faut ajouter la mise en place de l’Académie de la bonne gouvernance, qui a déjà formé 300 cadres venus de plusieurs pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Représentant le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Beugré Mambé, le président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (Cesec), Eugène Aka Aouélé a exhorté à une mobilisation collective et éthique contre la corruption qui sape la gouvernance, l’éthique et la dignité humaine. « C’est ensemble que nous renverserons ce fléau et que nous bâtirons une société plus juste, plus équitable et plus unie. Travaillons tous ensemble avec courage, intégrité et détermination », s’est-il exprimé, soulignant que la lutte contre la corruption ne se résume pas à l’application des lois, mais implique un combat moral pour la transparence, l’intégrité et le respect des valeurs humaines. Par ailleurs, Aka Aouélé a salué plusieurs réformes structurelles en matière de bonne gouvernance. Il s’agit de la création d’institutions indépendantes telles que la Habg et la Cour des comptes, la modernisation de l’Administration publique et la dématérialisation des services, le renforcement des lois sur la transparence et l’éthique de la vie publique, l’éducation citoyenne, notamment à l’intention des juges, des médias et de la société civile et la création de l’Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption.
La présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (Cndh), Namizata Sangaré a exprimé le soutien de son institution à accompagner la Habg dans la conduite de sa mission de prévention et de répression des actes de corruption. Puis, elle a également adressé ses félicitations au président de la Habg pour les avancées réalisées dans le rapprochement de l’action publique des citoyens.
Olivier Dion avec A. Traoré
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