Kambou Aristide, jeune entrepreneur.

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En marge de la mission de proximité du ministre Mamadou Touré dans la région de l’Agneby-Tiassa, prévue du 14 au 17 avril 2025, Kambou Aristide, originaire de Sikensi et aujourd’hui à la tête d’une entreprise de fabrication de briques, a accordé un entretien à l’IA. Parti de rien, il a pu concrétiser son projet grâce à un financement de 700 000 francs CFA obtenu via l’Agence emploi jeunes. Dans cet échange, il revient sur son parcours, les défis qu’il a dû surmonter, et encourage les jeunes à saisir les opportunités offertes par l’État.

Avant de lancer votre activité, comment était votre vie ?

Comme beaucoup de jeunes, j’ai connu des difficultés. Aller à l’école n’était pas simple, surtout quand la famille n’a pas les moyens. Il fallait se battre pour avancer. Un jour, j’ai eu l’idée de me lancer dans la fabrication de briques, mais je n’avais pas les fonds pour démarrer.

Comment avez-vous réussi à surmonter ce manque de financement ?

C’est grâce à une rencontre. Alors que j’étais président des jeunes de Sikensi, je faisais souvent des démarches à la mairie. Un jour, un aîné m’a conseillé de m’inscrire à l’Agence emploi jeunes. J’ai suivi son conseil, et parmi environ 500 candidatures, j’ai été retenu. En décembre 2024, j’ai reçu un financement de 700 000 francs CFA. Ce soutien a tout changé pour moi.

Qu’avez pu réaliser concrètement avec cette aide ?

J’ai pu structurer mon activité et embaucher six personnes, un chauffeur de camion, un fournisseur de ciment, deux ouvriers, un responsable de l’eau, et moi-même en tant que superviseur. Grâce à cela, on produit beaucoup plus de briques qu’avant, et tout le monde gagne sa vie.

Comment se développe votre entreprise aujourd’hui ?

Très bien, grâce à Dieu. Nous misons sur la qualité, et ça paie. Nos clients apprécient la solidité de nos briques. Quand tu les touches, tu sens tout de suite qu’elles sont bien faites. C’est ce qui nous distingue.

Que pensez-vous de l’appui de l’État à travers ce programme ?

Je suis profondément reconnaissant. Sans ce financement, je serais encore à produire quelques briques. Aujourd’hui, je peux produire en avance, stocker et servir les clients rapidement. Ce soutien a changé ma vie.

Quel message avez-vous pour les jeunes qui hésitent à se rapprocher des structures d’aide de l’État ?

Je leur dis n’attendez pas. Allez vers les structures comme l’Agence emploi jeunes . Ne restez pas chez vous. L’aide existe, mais il faut aller la chercher. C’est comme ça que l’État pourra vous aider aussi.

Les démarches pour obtenir le financement ont-elles été compliquées ?

Pas du tout. Je ne connaissais personne. Je me suis inscrit, et tout s’est fait simplement. Je n’ai rien payé. Et j’ai été retenu.

Et concernant le remboursement ?

Le remboursement se fait sur un an. J’ai déjà versé 300 000 francs CFA. Avec la grâce de Dieu, je vais rembourser tout dans les délais. C’est ma façon de permettre à d’autres jeunes de bénéficier aussi de cette aide.

Propos recueillis par Ly Abdul



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