Le siège de la Commission Régionale des Droits de l’Homme (CRDH) de Bouaké a abrité, le mardi 29 avril 2025, la réunion mensuelle de la plateforme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et de la protection de l’enfance du département. Organisée de façon tournante, cette rencontre a réuni l’ensemble des structures membres des deux plateformes, avec l’appui financier de la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).
Au cours des échanges, les participants ont été instruits sur le rôle du CNDH dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Cette réunion a également permis à la CRDH de faire le point des activités menées en avril, ainsi que des requêtes enregistrées en lien avec les VBG durant cette période.
Sans livrer de chiffres précis, Carine Keffa, présidente de la CRDH et présidente de séance, a fait état d’une amélioration notable dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans la région du Gbêkê.
« Quand on fait le bilan, on constate que les sensibilisations portent leurs fruits. Grâce aux différentes plateformes mises en place, la situation s’est nettement améliorée. Toutefois, il faut reconnaître que le changement des mentalités prend du temps. Malgré les campagnes de sensibilisation et les mesures répressives, des cas continuent d’être enregistrés », a-t-elle souligné.
Face à ce constat, Carine Keffa a exhorté les membres de la plateforme à redoubler d’efforts.
« Il reste encore beaucoup à faire, car les auteurs de ces violences ne s’arrêtent pas. Notre mission, elle non plus, ne doit pas s’arrêter », a-t-elle insisté.
Pour elle, les violences basées sur le genre constituent des violations graves des droits humains, touchant à l’intégrité physique et morale, à la vie, à la sécurité des populations, ainsi qu’à la paix et à la cohésion sociale.
Appelant à une mobilisation collective, elle a lancé :
« Tout le monde doit s’impliquer : les leaders communautaires, les agents de santé, les travailleurs sociaux, les médias… Chacun a un rôle à jouer pour éradiquer définitivement les violences basées sur le genre. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons dire que notre mission a porté ses fruits, non seulement dans le département de Bouaké, mais dans toute la région du Gbêkê. »
À la fin de la rencontre, plusieurs participants ont salué la qualité des échanges. C’est le cas du père Achille Alain, secrétaire exécutif diocésain de la Caritas de Bouaké :
« Il est essentiel que les populations soient régulièrement formées sur les droits humains, les conséquences des VBG et les comportements à adopter pour s’en prémunir », a-t-il déclaré.
Nambacéré Joël
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