Le ministre des Ressources animales et halieutiques, entouré des directeurs de cabinet des ministères membres du GTSAM et des représentants des interprofessions du secteur.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a animé une conférence de presse à Abidjan-Plateau, en présence des directeurs de cabinet des ministères membres du Groupe de travail du suivi de l’approvisionnement du marché (GTSAM) et des représentants des interprofessions du secteur. Cette rencontre, qui s’est tenue le vendredi 30 mai 2025, a eu pour objectif d’informer sur l’état de l’approvisionnement en animaux en vue de la fête de la Tabaski, et de présenter les mesures prises par le gouvernement pour garantir un accès suffisant aux animaux, à des prix accessibles pour toutes les couches de la population.

À cette occasion, Sidi Tiémoko Touré, a affirmé l’engagement du gouvernement à garantir l’approvisionnement du marché national en ovins pour la Tabaski 2025. « Cette conférence de presse a pour but, d’une part, de vous donner les informations sur l’approvisionnement des marchés en bétail pour la Tabaski 2025 et, d’autre part, de vous communiquer les mesures et actions fortes du Gouvernement pleinement engagées pour permettre à chacun des fidèles de la communauté musulmane de disposer de suffisamment d’animaux à coût réduit. » Le ministre a rappelé que la Côte d’Ivoire connaît un pic de demande estimé à environ 120 000 moutons pour la fête de la Tabaski, alors que 70 % des besoins sont couverts par le cheptel national, composé de plus de 3 millions de têtes. Toutefois, il a reconnu que la préférence des consommateurs pour les moutons sahéliens continue d’imposer une dépendance aux importations. Face à l’interdiction d’exportation de bétail décidée par le Niger le 9 mai 2025, Sidi Touré a annoncé un plan stratégique exceptionnel incluant des mesures fortes notamment une mission de prospection au Tchad du 14 au 17 mai, qui s’est engagé à fournir 20 000 têtes, une campagne de sensibilisation pour stimuler la mise en marché des moutons locaux, l’ouverture de nouvelles routes d’approvisionnement (Doropo, Soko, Takikro, Noé) en plus du couloir traditionnel via le Burkina Faso, la suspension de certaines restrictions logistiques, comme l’interdiction des étagères dans les camions de transport de petits ruminant, l’accélération des formalités douanières et la facilitation du déplacement des camions et bouviers et l’ouverture de marchés annexes à Abidjan pour rapprocher l’offre des consommateurs.

« Bien que nos circuits traditionnels d’approvisionnement de bétail aient été bouleversés, grâce à la réactivité du gouvernement mais surtout à celles de nos acteurs avec le concours de nos interprofessions, nous sommes en mesure de rassurer nos populations de la disponibilité suffisante d’ovins sur les différents marchés à bétail au niveau national jusqu’à la date du 6 juin 2025. », a fait savoir Sidi Tiemoko Touré. En outre, il a appelé les jeunes et le secteur privé à investir dans cette filière à fort potentiel. « Je voudrais rappeler au secteur privé et à la jeunesse en quête d’emploi que cette filière regorge de beaucoup d’opportunités d’investissements au niveau local. », a-t-il dit.

Pas de pénurie

Le président du Conseil d’administration de la Confédération des fédérations nationales de la Filière Bétail-Viande de l’Afrique de l’Ouest (COFENABVI-AO), Issiaka Sawadogo, a renchéri les propos du ministre en soulignant que les efforts des éleveurs et commerçants ont permis un approvisionnement conséquent des marchés ivoiriens. « Les gens pensent qu’il n’y aura pas d’animaux, mais à la date d’aujourd’hui, ce que nous avons fait venir en Côte d’Ivoire dépasse 140 000 têtes. Le marché sera approvisionné », a indiqué Issiaka Sawadogo. Aussi, il a souligné le rôle du gouvernement dans l’ouverture de marchés annexes, notamment à Anyama, Port-Bouët, Adjamé et Yopougon, pour accueillir les troupeaux et rapprocher les points de vente des consommateurs. « Sur les instructions du Premier ministre, des marchés annexes ont été ouverts. Nous avons effectué des tournées à Anyama, Port-Bouët 2 dans la commune de Yopougon, Adjamé et Port-Bouët. Quand nous avons visité le terrain, ce que nous avons constaté rassure : il n’y aura pas de pénurie. » Selon lui, les prix constatés restent accessibles. « À Yopougon, nous avons vu des moutons à 110.000, à 90.000, même à 70.000 francs ; on peut avoir un mouton. Mais cela dépend de la taille de l’animal. », a-t-il conclu.

Mamadou Ouattara avec Ly Abdul



Lire l’article original ici.

Partager.

L'Intelligent d'Abidjan est un Quotidien Ivoirien d’informations générales.

© 2025 Le Republique. Tous droits réservés. Réalisé par NewsBlock.
Exit mobile version